Effet des accumulateurs de chaleur à haute température sur les eaux souterraines
Dans le cadre d’un projet récemment lancé, l’Institut de recherche sur l’eau (Eawag) étudie les effets de l’utilisation d’accumulateurs de chaleur à sondes géothermiques (BTES) sur le sol environnant, la nappe phréatique et les micro-organismes qui y vivent. En collaboration avec l’Empa et son démonstrateur Energy Hub (ehub), un projet voit ainsi le jour dans un cadre jusqu’ici unique, directement sur le campus de Dübendorf.
Les pompes à chaleur géothermiques classiques récupèrent la chaleur du sol en hiver pour chauffer les bâtiments. Les accumulateurs de chaleur installés sur le site de l’Empa et de l’Eawag sont des sondes géothermiques qui peuvent non seulement récupérer la chaleur en surface en hiver, mais aussi la restituer dans le sol pendant les mois d’été afin qu’elle soit disponible pendant la saison froide. L’accumulateur peut ainsi recevoir des températures allant jusqu’à 65 degrés Celsius. Un record en Suisse et donc unique dans le pays. Cela permet d’atteindre localement jusqu’à cinquante degrés Celsius en moyenne dans le sol.
Jusqu’à présent, on sait toutefois peu de choses sur les réactions du sous-sol à de tels réservoirs à haute température. Le chauffage et le refroidissement réguliers des sondes jusqu’à 100 mètres de profondeur peuvent affecter les composants chimiques de l’eau souterraine ainsi que les communautés microbiennes du sol et de l’eau. Le projet de recherche ARTS (Aquifer Reaction to Thermal Storage) de l’institut de recherche sur l’eau Eawag vise désormais à déterminer comment et dans quelle mesure exactement.
Pour en savoir plus, consultez le communiqué de l'Eawag.