Ce portail web fournit des réponses scientifiquement fondées à des questions sur la biodiversité et montre ce que nous pouvons faire pour la protéger.en plus

Image : Pablo Escobar, photocase.deen plus

Le sol

Le sol fait partie des écosystèmes les moins bien étudiés. Une chose est claire : les organismes du sol assurent des services fondamentaux. Ils contribuent à rendre les sols fertiles, régulent le cycle de l’eau, freinent l’érosion et rendent la production agricole possible. On reconnaît q’une grande diversité d’organismes du sol est une assurance permettant au sol de remplir ses diverses fonctions, et ceci même sous des influences environnementales changeantes.

Une grande partie de la biodiversité se trouve dissimulée sous nos pieds. Plus de 25% des espèces sur terre vivent dans le sol. Les organismes compris dans cette biomasse sont encore en grande partie inconnus; il s’agit en majorité d’organismes minuscules comme des bactéries, champignons, nématodes, vers de terre, insectes, araignées et mille-pattes. Seul 1 % de ces organismes est connu ou a été étudié. Ce n’est pas étonnant vu l’énorme diversité ! Jusqu’à 8000 génomes de bactéries ont par exemple été trouvé dans 1 gramme de sol.

Sous nos latitudes, la couche de sol s’est formée dans un lent processus pendant la dernière période glacière. Les différents types de sol, conditionnés par les influences environnementales comme les précipitations, la topographie ou la végétation, abritent une faune et une flore caractéristiques.

L’homme marque fortement la nature des sols et influence par là la biodiversité. Une augmentation de l’utilisation du sol pour la construction entraîne imperméabilisation et déplacement. En plus d’une perte réelle de sol fertile, les réaffectations entraînent le mitage du territoire, la disparition de milieux pour la flore et la faune, des barrières, des atteintes au paysage et une réduction de l’infiltration de l’eau.

Certaines pratiques agricoles peuvent promouvoir la diversité des organismes du sol au profit d’une plus grande fertilité et productivité. Par exemple un assolement adapté alternant cultures et prairies, un taux élevé en matière organique dans et sur le sol (p. ex. par la fertilisation avec du fumier ou du compost), une réduction des labours et du compactage du sol ainsi qu’une utilisation mesurée des produits phytosanitaires.