La neige, les glaciers et le pergélisol ont une grande importance pour la Suisse. Leurs changements sont documentés par des mesures détaillées. Ce portail web montre et explique certaines séries d'observation à long terme de la cryosphère.en plus

Image : NASA Earth Observatory, Jesse Allen and Robert Simmonen plus

Comment la microstructure de la neige dans l’Arctique influence la glace de mer et le climat mondial

Prix de Quervain 2024

Amy R. Macfarlane reçoit le Prix de Quervain 2024 pour l’excellence et l’innovation de sa thèse de doctorat à l’EPF de Zurich et à l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF. Sa recherche sert de base pour réduire les incertitudes au sujet de la modélisation de la glace de mer et pour améliorer la qualité des prévisions des modèles climatiques globaux. C’est directement dans l’Arctique qu’elle a utilisé une multitude d’instruments afin de mesurer pour la première fois la microstructure de la neige en haute résolution.

The snow measurements used a combination of different instruments to investigate snow's physical and chemical properties
Image : Calle Schöning

Le réchauffement rapide de l’Arctique entraîne une perte importante de glace de mer, ce qui affecte les précipitations et modifie la dynamique énergétique de la région. Les recherches d’Amy R. Macfarlane ont porté sur la manière dont la neige et la glace influencent le bilan énergétique dans l’Arctique et contribuent aux schémas climatiques mondiaux. Grâce à l’expédition MOSAiC en 2019-2020, la scientifique a eu l’occasion de recueillir et d’étudier des données sur place pendant près d'un an.

Au cœur de l’étude était le transfert de chaleur à travers la neige sur la glace de mer, ce qui est crucial pour comprendre la croissance de la glace de mer en hiver. Macfarlane a pu montrer que les modèles climatiques actuels à grande échelle surestiment potentiellement la conductivité thermique de la neige. Autre découverte majeure : toute la neige sur la glace de mer ne provient pas de l’atmosphère, contrairement à ce que l’on pensait jusqu’à présent. Cela a des implications pour la chimie atmosphérique et la biogéochimie de la neige et de la glace de mer, ainsi que pour les précipitations dans l’Arctique. Dans l’ensemble, les travaux d’Amy Macfarlane soulignent l’importance d’une modélisation précise pour prévoir les changements climatiques futurs dans cette région vulnérable et au-delà. Thèse de doctorat

Amy Macfarlane est actuellement post-doctorante à l’UiT – The Arctic University of Norway et à la Northumbria University. Elle recevra le Prix de Quervain lors d’une cérémonie publique le 3 décembre 2024 à Berne.

Programme et inscription


Doté de 5 000 francs suisses, le Prix de Quervain est décerné par la Commission suisse pour la recherche polaire et de haute altitude des Académies suisses des sciences et par la Commission suisse pour la station scientifique Jungfraujoch de l'Académie suisse des sciencse pour récompenser un travail de master, de doctorat ou de postdoc exceptionnel, afin de promouvoir les chercheuses et chercheurs polaires et de haute altitude en début de carrière.

Catégories

  • Arctique

Contact

Dr. Roger Pfister
a+
Commission suisse pour la recherche polaire et de haute altitude (CSPH)
Maison des Académies
Case postale
3001 Berne